Etre le fils de Míchel, le légendaire milieu droit du Real Madrid, grand complice d'Emilio Butragueño en club comme en sélection, ce n'est pas rien! Mais le jeune garçon de 19 ans, actuellement à Burnaby avec les Juniors espagnols pour disputer la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Canada 2007, considère sa généalogie comme une motivation plus qu'une pression.
"Il [son père] m'a été d'une grande aide. Même quand il ne m'entraînait pas, il me donnait beaucoup de conseils. Et puis ça me donne un objectif : essayer de connaître la même réussite, même si je sais que ce n'est pas simple. Si j'y arrive un jour, je pourrai dire que j'ai bien travaillé et réussi de belles choses", confie Adrián à FIFA.com.
A seulement neuf ans, juste après que son père eut quitté le club mexicain de l'Atlético Celaya et raccroché les crampons, Adrián a intégré l'équipe de benjamins du Real Madrid. On n'en attendait pas moins du fils du légendaire Míchel, resté jusqu'à ce jour fidèle au maillot merengue. Sa loyauté a fini par payer : dans les rangs du Real Madrid Castilla (deuxième division espagnole) dirigé par son père, cette saison, il s'est vu convoqué plusieurs fois en équipe première par Fabio Capello.
"Ça a été une saison capitale. J'ai beaucoup appris. J'ai eu la chance de jouer avec l'équipe première et d'être convoqué pour cette Coupe du Monde", explique-t-il. Seule fausse note : la relégation du Real Madrid Castilla. "C'est vrai qu'on est descendus, mais on est jeunes, on peut rectifier le tir."
En plein essor, son talent a attiré l'attention des observateurs. Si bien qu'on parle déjà d'un éventuel transfert dans une équipe de première division. Pragmatique, Adrián préfère ne pas y penser : "A présent, je dois me concentrer sur la Coupe du Monde et saisir la chance que m'a donnée le staff technique. Après ça, il y a plusieurs options. J'envisagerai chacune d'entre elles mais ma priorité est de rester au Real." Il faut dire que les couleurs du club de la capitale espagnole le font vibrer depuis sa plus tendre enfance, lorsqu'il profitait de chaque occasion d'assister aux entraînements de son père pour se faufiler sur le terrain et jouer avec la légendaire Quinta del Buitre. Rien de moins!
Cap sur un deuxième titre
Ginés Meléndez a réuni ses troupes pour le Canada dès le lendemain du tomber de rideau de la Liga, le 18 juin dernier. Si ses protégés n'ont pas pu prendre de repos, ils ne semblent pas vraiment préoccupés par leur forme physique. "C'est possible que la fatigue se fasse un peu sentir, mais l'envie d'entrer dans la bataille est plus forte. On est super contents, c'est une chance d'être ici et on attend avec impatience le premier match pour donner le meilleur de nous-mêmes."
Victorieuse du Championnat d'Europe U-19 de l'UEFA, l'Espagne s'est qualifiée pour le rendez-vous mondial grâce à une équipe solide dans tous les compartiments du jeu. "Notre force, c'est de former une équipe. Les garçons jouent depuis longtemps ensemble et se connaissent bien. C'est un facteur important dans une compétition. On est venus avec l'espoir de montrer ce que l'on vaut et de gagner la Coupe du Monde", s'enthousiasme le jeune talent.
En cas de succès, l'Espagne décrocherait son deuxième trophée mondial de la catégorie après son triomphe à Nigeria 1999. Mais pour cela, elle devra commencer par passer la phase de groupes, qui l'oppose à la Zambie, à la Jordanie et à l'Uruguay dans le Groupe B. "Aucune équipe ne sera facile. Si elles en sont arrivées là, comme nous, c'est parce qu'elles le méritent et ont du talent. Notre priorité, pour l'instant, ce sont les Uruguayens, nos premiers adversaires. Mais nos trois rivaux peuvent nous poser des problèmes, estime Adrián. Ce serait génial de débuter par une victoire. Dans ce genre de compétition, le premier match est toujours l'un des plus importants. C'est lui qui donne l'élan pour affronter les adversaires suivants."
Adrián, qui est passé par toutes les catégories de jeunes de la sélection espagnole, ne fait que depuis peu partie des U-20 : "Ce n'est pas facile d'entrer dans l'équipe. Il faut un excellent niveau pour y rester. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on se connaît déjà tous parce qu'on se voit en championnat. L'ambiance est toujours géniale et on s'adapte vraiment vite."
L'adaptation a été d'autant plus rapide que le jeune milieu partage le vestiaire avec cinq coéquipiers du centre de formation madrilène : Antonio Adán, Esteban Granero, Javi García, Juan Mata et Alberto Bueno.
A l'approche du coup d'envoi de la compétition, Adrián se répète le conseil de son père : "Il m'a dit de rester calme, que la compétition est longue et que nous aurons chacun l'occasion de creuser notre trou. Mon seul but est de profiter de ce moment unique et, si j'en ai l'occasion, de saisir ma chance."
Ce qui ne l'empêche pas de se faire un peu de publicité auprès du sélectionneur... "Je peux donner beaucoup à l'équipe et apporter plus de technique dans l'entrejeu. J'aime bien jouer décroché parce que je ne suis pas très bon dans les tâches défensives. Ce que j'aime, c'est avoir la liberté de me déplacer dans l'axe et sur le flanc gauche", résume-t-il.
Dimanche, l'Espagne fera ses débuts à la Coupe du Monde 2007 au Canada, face à l'Uruguay.
ADRIAN-G0NZALEZ, Posté le samedi 04 août 2007 07:19
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